LES PLUS BEAUX SANCTUAIRES DE TOKYO
Les plus beaux sanctuaires de Tokyo
Le shintoïsme est la religion traditionnelle du Japon. À Tokyo, devenue capitale à l’ère Meiji, on trouve de nombreux sanctuaires, dont le plus célèbre est le Meiji-jingū, près de Shibuya. Kyoto, l’ancienne capitale, reste cependant la ville où se concentrent certains des sanctuaires les plus renommés.
Comment différencier un temple d'un sanctuaire ?
Les sanctuaires (Jinja, 神社)
Les sanctuaires appartiennent au shintoïsme. Cette religion n’a ni fondateur, ni livre sacré, et repose sur l’harmonie avec la nature et la pureté du cœur. Les divinités, appelées kami (神), sont innombrables : elles peuvent être liées à la mythologie ou à la nature.
L’entrée d’un sanctuaire se reconnaît grâce au torii (鳥居), une arche généralement rouge qui marque la frontière entre le monde humain et le monde divin. Les Japonais s’inclinent en passant sous le torii, par respect. Parmi les sanctuaires, on distingue les Jinja (神社) en général, et les Jingū (神宮), réservés aux divinités majeures ou à la famille impériale. Le sanctuaire le plus important du Japon est Ise-jingū (伊勢神宮), dédié à Amaterasu, la déesse du soleil.
Les temples (O-tera, お寺)
Les temples appartiennent au bouddhisme, arrivé au Japon au VIᵉ siècle. Ils abritent souvent des cimetières et des pagodes, grandes tours à étages caractéristiques de l’architecture bouddhiste. Vous pourrez également trouver de très beaux temples à Tokyo.
Deux religions complémentaires
Au Japon, les deux religions se complètent :
Le shintoïsme accompagne les moments heureux de la vie (naissance, mariage, passage à l’âge adulte).
Le bouddhisme est lié au deuil et aux funérailles.
C’est pourquoi un Japonais peut se marier dans un sanctuaire shinto et avoir ses funérailles dans un temple bouddhiste, sans contradiction.
Règles à respecter
Quand vous passez la Tori (l’arche), il est plus respectueux de marcher sur le coté gauche.
Dans certains sanctuaires, retirez vos chaussures à l’entrée
Restez silencieux
Il est interdit de prendre des photos à l’intérieur du sanctuaire (sauf indication contraire)
Étapes pour aller prier dans un sanctuaire
- Une fois arrivé au torii, placez vos mains le long du corps et inclinez légèrement le haut du buste en signe de respect.
- Comme dans les temples bouddhistes, il est d’usage de se purifier avant d’entrer. Dirigez-vous vers le bassin de purification (temizuya) et suivez ces étapes :
- Prenez la louche avec la main droite et lavez votre main gauche.
Changez de main et lavez votre main droite.
Avec votre main droite, versez un peu d’eau dans votre main gauche et rincez-vous légèrement la bouche (ne buvez pas directement à la louche).
Enfin, tenez la louche à la verticale pour la vider, puis reposez-la à sa place.
- Vous pouvez maintenant entrer dans le sanctuaire. Avant de prier, faites une petite offrande en déposant une pièce dans la boîte prévue à cet effet.
Réaliser une prière
- Lancer une pièce dans la zone à offrande
- Inclinez-vous deux fois
- Tappez dans vos mains deux fois
- Réaliser votre prière en silence
- Inclinez-vous une dernière fois

Meiji-jingu
Fondé en 1920 en commémoration de l’empereur Meiji (1852-1912) et de l’impératrice Shōken, ce sanctuaire se trouve au cœur d’une vaste forêt sacrée composée de plus de 100 000 arbres offerts par tout le Japon. Situé dans le quartier animé de Shibuya, l’accès se fait par un immense torii de bois, avant de traverser un chemin forestier paisible menant au sanctuaire principal. Bien qu’il se trouve à deux pas de quartiers très fréquentés comme Harajuku ou Shinjuku, une fois à l’intérieur, on oublie instantanément l’agitation urbaine et l’on est transporté dans une atmosphère spirituelle et sereine. Détruit pendant la Seconde Guerre mondiale, le sanctuaire fut reconstruit peu après et reste aujourd’hui l’un des plus emblématiques de Tokyo.
Événements majeurs :
Nouvel An (Hatsumōde) : Le Meiji-jingū est le sanctuaire le plus visité de la capitale à cette occasion. Chaque année, plusieurs millions de Japonais s’y rendent pour la première prière de l’année.
Mariages shintō : Très prisé pour ses cérémonies traditionnelles, il n’est pas rare, surtout le dimanche, d’apercevoir des cortèges nuptiaux en habits traditionnels traversant la cour principale.
Festival du printemps (fin avril – début mai) : On y découvre des spectacles de musique de cour (gagaku) et de danses traditionnelles (bugaku).
Festival d’automne (fin octobre – début novembre) : Le sanctuaire organise des démonstrations d’arts martiaux et de disciplines japonaises ancestrales (tir à l’arc, équitation, arts martiaux traditionnels, etc.).









Kanda-Myojin
Situé au cœur d’Akihabara, ce sanctuaire, fondé en 730, possède une histoire particulièrement riche. Il regroupe en son sein plusieurs petits sanctuaires et abrite deux des célèbres Sept Divinités du Bonheur (Shichifukujin). Au fil des siècles, de nombreuses figures historiques s’y sont rendues, dont Tokugawa Ieyasu, fondateur du shogunat Edo. Le sanctuaire est surtout réputé pour le Kanda Matsuri, l’un des trois plus grands festivals de Tokyo avec le Sannō Matsuri (au sanctuaire Hie-jinja) et le Fukagawa Matsuri (au sanctuaire Tomioka Hachiman-gū). Organisé tous les deux ans, les années impaires, il voit défiler d’imposants mikoshi (sanctuaires portatifs) dans les rues de la capitale, attirant une foule immense.
Informations:
Localisation: Gare de Akihabara (7 mins)
Prix: Entrée gratuite
Horaires d’ouverture: varie selon les saisons



Yushima Tenjin
Fondé en 458, ce magnifique sanctuaire en bois est dédié à une déesse de l’agriculture ainsi qu’à Tenjin, divinité protectrice des études et de l’apprentissage. Très prisé des étudiants, nombreux sont ceux qui viennent y prier avant leurs examens afin d’obtenir réussite et chance. Situé à proximité immédiate du parc d’Ueno, le sanctuaire est également réputé pour son jardin de pruniers. Chaque mois de février, lors de la floraison, le site se pare de couleurs délicates qui subliment son atmosphère paisible. On y trouve aussi une statue de taureau en bronze, dont le fait de toucher serait censé apporter chance et bonne santé.
Informations:
Localisation: Ligne Chiyoda / Station Yushima (3mins)
Prix: Entrée gratuite
Horaires d’ouverture: 6h – 20h (voir possible modification selon les saisons)




Nezu Jinja
Construit durant l’époque Edo (1603-1868), le sanctuaire Nezu-jinja est considéré comme l’un des plus beaux de la capitale. Situé dans le quartier calme de Nezu, à deux pas de Yanaka, une balade dans ces ruelles traditionnelles vaut également le détour. Son architecture rappelle fortement celle des temples de Nikkō, avec des couleurs vives et des ornements détaillés, contrastant radicalement avec la sobriété du sanctuaire Meiji-jingū. Dès l’entrée, après avoir franchi l’imposant torii, on découvre une porte majestueuse rappelant celles des grands temples japonais. La cour intérieure, entourée de murs à l’architecture particulière, offre un cadre intime et unique. En observant le sanctuaire de plus près, on peut admirer de nombreuses sculptures dorées finement travaillées. Le site est aussi célèbre pour son enfilade de petits torii vermillon, évoquant l’atmosphère du célèbre Fushimi Inari-taisha de Kyoto.
Au printemps, le sanctuaire abrite l’un des plus grands jardins d’azalées de Tokyo : le Bunkyo Azalea Festival (Tsutsuji Matsuri), où plus de 3 000 azalées de 100 variétés différentes fleurissent, attirant de nombreux visiteurs.
Informations:
Localisation: Metro Ligne Chiyoda / Station Nezu (6mins)
Prix: Entrée gratuite
Horaires d’ouverture: 6h – 17h (voir possible modification selon les saisons)







Yasukuni Jinja
Construit en 1869 sous le nom de Shōkonsha en mémoire des soldats morts pour la nation, ce sanctuaire est l’un des plus controversés du Japon. Rebaptisé Yasukuni Jinja en 1879, il honore aujourd’hui près de 2,5 millions d’âmes, dont des civils et des militaires morts au combat. La polémique provient de la divinisation, en 1978, de 14 criminels de guerre. Le sanctuaire est néanmoins un lieu prisé des visiteurs, notamment pour ses nombreux cerisiers qui fleurissent au cœur même du site au printemps. Il abrite également le musée Yūshūkan, consacré à l’histoire militaire du Japon. Chaque début juillet, on peut y découvrir le festival Mitama Matsuri, durant lequel plus de 30 000 lanternes illuminent le sanctuaire pendant quatre jours, offrant une atmosphère spectaculaire et unique.
Informations:
Localisation: Metro Ligne Shinjuku, Hanzomon et Tozai / Station Kudanshita
Prix: Entrée gratuite
Horaires d’ouverture: 6h – 18h (En Hiver: 6h – 17h)





Hie Shrine
Situé au cœur de Nagatachō, non loin de la Diète japonaise et des gratte-ciel d’Akasaka, le sanctuaire Hie-jinja est l’un des sanctuaires les plus importants de Tokyo. Dédié à Ōyamakui-no-Kami, divinité protectrice des montagnes et des villes, il est considéré comme le gardien spirituel de la capitale. Fondé à l’époque de Kamakura, il fut déplacé et reconstruit à plusieurs reprises, notamment après sa destruction durant la Seconde Guerre mondiale.
Lieu emblématique, il est connu pour son impressionnante allée de torii vermillon qui évoque le Fushimi Inari-taisha de Kyoto. Le Hie-jinja est également célèbre pour le Sannō Matsuri, organisé tous les deux ans en juin (années paires), l’un des trois plus grands festivals de Tokyo aux côtés du Kanda Matsuri et du Fukagawa Matsuri. Très fréquenté lors du Nouvel An pour la première prière de l’année, il attire aussi de nombreux visiteurs au printemps et à l’automne, périodes durant lesquelles ses allées et ses jardins offrent un cadre paisible en plein cœur de la capitale.
Informations:
Localisation: Metro Line Fukutoshin – Arrêt Zoshigaya (5mins)
Prix: Entrée gratuite
Horaires d’ouvertures: 6h – 16h (horaires variables selon les saisons)









